Huile d’olives Ottobratico

Les conseils d’Antoine

Huile d’olives Ottobratico

C’est en Calabre que Franco Gullì est allé sélectionner son producteur d’huile d’olive. L’huile d’olive produite est de qualité exceptionnelle, comme celle-ci de la variété Ottobratico. Elle se distingue par son fruité intense aux arômes de tomate verte, d’herbes aromatiques et d’artichaut. Elle offre une bouche ample, légèrement amère et poivrée, parfaite pour sublimer les plats méditerranéens.

Conserver une huile d’olive Ottobratica de Calabre, c’est préserver la force et la pureté d’un jus rare, profondément vivant. Cette huile, intense et riche en antioxydants, est aussi sensible aux trois grands ennemis : lumière, chaleur et air. Pour préserver sa puissance aromatique et sa structure, gardez-la dans une bouteille en verre foncé ou un bidon métallique, hermétiquement fermé, dans un endroit frais (14–20°C), sec et à l’abri de la lumière.

Ne la stockez jamais près d’une source de chaleur — ni sur un plan de travail en plein soleil, ni à côté du four. Et ne la placez jamais au réfrigérateur : elle figerait, troublerait ses arômes et perdrait sa fluidité naturelle.

Une fois la bouteille ouverte, essayez de consommer l’huile dans les 3 à 6 mois, car ses notes végétales intenses, si précieuses, s’affaiblissent avec l’exposition à l’oxygène. Si vous avez acheté un grand format, transvasez-la au fur et à mesure dans des bouteilles plus petites pour limiter le contact à l’air.

Enfin, refermez toujours soigneusement le bouchon, essuyez le goulot après usage, et servez-la avec parcimonie mais régularité : c’est une huile qui ne doit pas dormir trop longtemps. Conserver l’Ottobratica, c’est entretenir une flamme. Une force. Une voix végétale forte et noble, à laquelle chaque goutte rend hommage si l’on prend le soin de l’écouter.

Déguster une huile d’olive Ottobratica de Calabre, c’est s’imprégner de la force noble d’un terroir rude et lumineux. Née dans les collines et montagnes de l’Aspromonte, cette huile rare, tirée d’une variété ancienne récoltée tardivement, en octobre, d’où son nom, est l’expression d’une maturité lente, d’un fruit qui a pris son temps. L’Ottobratica, c’est l’automne liquide de la Calabre, un concentré de soleil assagi, de vent pur et de pierre sèche.

Versez-la d’abord dans une petite coupelle blanche, pour mieux en admirer la couleur : un vert doré, profond, lumineux, presque velouté à l’œil. Puis approchez le nez : une explosion végétale, des notes intenses d’artichaut, de feuille de tomate, de poivron vert, parfois une pointe d’herbe sauvage ou de pomme verte. Elle parle fort, sans être agressive. Elle est fière, enracinée.

En bouche, l’expérience est immédiate : une attaque fraîche, herbacée, une amertume franche, structurée, qui évoque la sève. Puis vient une montée en puissance maîtrisée : le piquant arrive doucement, puis se prolonge, long et vibrant, surtout en fond de gorge, signature des huiles riches en polyphénols. C’est une huile vivante, affirmée, puissante mais élégante. Elle ne veut pas flatter : elle veut dire quelque chose.

Elle se déguste toujours crue, sur des plats simples qui lui laissent la scène : une soupe de légumineuses, une bruschetta frottée à l’ail, des légumes grillés, une viande blanche, un fromage de brebis affiné, ou même simplement sur une tranche de pain rustique. Pour l’accompagner, un vin blanc sec et minéral, ou un rouge souple mais vif. Déguster l’Ottobratica, c’est écouter une voix ancienne, pleine de caractère et de vérité. C’est une huile qui dit la terre, le silence, la lenteur, et qui exige d’être reçue avec respect et passion.

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