Cuvée Stevenson Rosé 2022

Les conseils d’Antoine

Cuvée Stevenson Rosé 2022

Cette cuvée mono-cépage de Grenaches Gris issue des parcelles les plus septentrionales, terre argilo-calcaire clairsemée de gros cailloux graveleux. La lutte contre les éléments (gel l’hiver et canicule l’été) permet de produire des baies aromatiques et concentrées. Cette cuvée hommage comblera les amateurs de vin authentique…

La Cuvée Stevenson Rosé, comme tout rosé de caractère issu d’un terroir vivant, demande une conservation simple mais précise pour préserver sa fraîcheur, sa finesse et son expression. Avant ouverture, il doit être conservé debout ou couché, dans un endroit frais, sombre et stable, idéalement entre 10 et 14°C. Une cave naturelle ou une cave à vin est parfaite, mais à défaut, un placard à l’abri de la lumière et des variations de température fera l’affaire, tant que l’endroit reste sec et calme. Évite absolument la lumière directe, les pièces chaudes ou les recoins de cuisine où les vins vieillissent mal. Ce rosé, bien que structuré, n’est pas destiné à une longue garde : il est à boire dans les deux à trois ans suivant le millésime pour profiter pleinement de ses arômes de fruits frais, de fleurs et de garrigue. Une fois la bouteille ouverte, referme-la immédiatement avec un bouchon hermétique ou une pompe à vide, et place-la au réfrigérateur. Il pourra se conserver ainsi deux à trois jours sans perdre son âme. Au-delà, il peut encore servir en cuisine, dans un plat estival, une marinade ou même pour pocher des fruits. Conserver ce rosé, c’est garder un instant suspendu entre deux collines, un éclat de lumière dans un verre, un fragment de chemin encore tiède au creux de la main.

La Cuvée Stevenson Rosé du Domaine de l’Ancien Prieuré ne se contente pas d’être un rosé d’été à boire à grandes lampées entre deux glaçons ; c’est un vin de marcheur, de contemplation, un rosé de terroir façonné par les pierres, le vent et le silence des Cévennes. Portant le nom de Robert Louis Stevenson, écrivain-voyageur qui traversa ces paysages en 1878 avec son âne Modestine, ce vin est un hommage aux chemins de traverse et à la lenteur choisie. Issu souvent de cépages comme le Grenache noir ou la Syrah, vinifié en bio avec un grand respect du fruit et du sol, il se distingue des rosés sans âme par sa texture et sa profondeur. À l’ouverture, on le sert entre 10 et 12°C, frais mais pas glacé, pour ne pas anesthésier ses arômes délicats. Dans le verre, il présente une robe pâle, parfois pelure d’oignon ou rose saumoné, qui annonce déjà une certaine élégance. Au nez, c’est un jardin discret : petits fruits rouges, herbes sèches, écorce d’orange, et parfois une pointe saline ou fumée, comme un sentier poussiéreux sous le soleil. En bouche, la surprise vient souvent de sa tension et de sa matière : ce n’est pas un vin plat, c’est un vin qui avance, avec une belle fraîcheur et une finale légèrement amère qui rappelle les herbes du causse. Il s’accorde naturellement avec une cuisine simple et locale : une salade de lentilles, un fromage de chèvre, une tartine de tapenade ou même un plat végétarien aux légumes grillés. Il peut aussi accompagner un moment de lecture, un silence au bord d’un chemin, ou une fin d’après-midi où le ciel devient rose lui aussi. Déguster ce rosé, c’est prolonger la trace d’un pas dans la poussière, écouter le vent dans les buissons, et comprendre qu’un bon vin n’a pas besoin de grands discours pour toucher juste.

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