Cuvée Haut Perdiguier Rouge 2020

Les conseils d’Antoine

Cuvée Haut Perdiguier Rouge 2020

Cuvée issue des parcelles les plus septentrionales du domaine, terre argilo-calcaire parsemées de veines rocailleuses. La maturation contrôlée favorise des notes finales rondes, avec une belle maitrise des tanins et une pointe d’acidité en toute fin de bouche.

La cuvée Haut Perdiguier Rouge du Domaine de l’Ancien Prieuré, vin structuré, profond et conçu pour durer, doit être conservée avec rigueur et patience afin de révéler tout son potentiel au fil du temps. Avant ouverture, il faut la garder couchée, dans un espace sombre, stable et frais, à une température idéale entre 12 et 16°C. Une cave naturelle ou une cave à vin électrique est fortement recommandée, car ce vin, souvent élevé en fût et doté d’une belle matière tannique, possède un véritable potentiel de garde : entre 8 et 12 ans selon le millésime, voire davantage dans de très bonnes conditions. Il est essentiel d’éviter toute exposition à la lumière, aux vibrations ou aux variations de température, qui pourraient perturber son évolution lente. Une fois la bouteille ouverte, il est préférable de la consommer dans les 48 à 72 heures si elle est bien rebouchée et conservée dans un endroit frais, ou au réfrigérateur si la température ambiante est trop élevée, en pensant à la laisser revenir à température avant de la servir. L’utilisation d’une pompe à vide permet de prolonger un peu plus sa tenue, sans trahir sa structure. Si le vin commence à perdre de sa précision, il pourra encore enrichir une sauce, un jus ou un plat mijoté avec noblesse. Conserver la cuvée Haut Perdiguier Rouge, c’est respecter le rythme d’un vin de garde, fait pour s’affiner avec le temps, dans le silence et la fraîcheur, jusqu’à atteindre l’harmonie qu’il porte en germe dès sa mise en bouteille.

La cuvée Haut Perdiguier Rouge du Domaine de l’Ancien Prieuré est un vin de sommet, de profondeur et d’intention, né sur les hauteurs granitiques des Cévennes, là où la vigne lutte contre la pente, le vent, et la maigreur des sols. C’est une cuvée de garde, souvent composée de Syrah majoritaire, parfois accompagnée de Grenache noir ou de Mourvèdre selon les millésimes, cultivée en agriculture biologique, avec des rendements faibles et une vinification patiente. L’élevage, partiellement ou totalement réalisé en fût de chêne, est là pour structurer, pas pour dominer : il apporte des notes boisées fines, intégrées, qui prolongent l’expression du terroir sans l’effacer. À l’ouverture, ce vin mérite d’être carafé, surtout s’il est jeune : l’aération lui permet de s’ouvrir, de libérer sa puissance, de dévoiler ses arômes enfouis. La température idéale de service se situe entre 16 et 18°C, pour ne pas durcir les tanins ni exacerber l’alcool. La robe est profonde, sombre, grenat dense aux reflets violacés, signalant une concentration sérieuse. Le nez est complexe : fruits noirs mûrs (mûre, cassis), épices douces, cuir frais, réglisse, herbes de garrigue, et parfois une touche fumée ou graphite issue du sol et de l’élevage. En bouche, le vin est structuré, ample, avec des tanins présents mais élégamment fondus, une belle acidité qui équilibre la richesse, et une finale longue, droite, minérale. Ce n’est pas un vin de dégustation rapide, mais un rouge de méditation ou de grande table, qui s’accorde à des plats puissants et raffinés : un agneau rôti aux herbes, une daube de sanglier, un pigeon farci, ou des fromages affinés à pâte dure. Avec le temps, il évolue vers des arômes tertiaires de sous-bois, de truffe, de cuir ancien, sans perdre la tension qui le rend vivant. Déguster la cuvée Haut Perdiguier Rouge, c’est entrer dans un paysage de granit et de silence, un rouge d’altitude qui regarde loin, vers la maturité, sans jamais renier la fraîcheur de son origine.

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