Cuvée Australe Rouge 2020

Les conseils d’Antoine

Cuvée Australe Rouge 2020

Cette cuvée est issue des parcelles exposées les plus au Sud, terre argilo-calcaire, cépages Cabernets Sauvignons et Grenaches Noir. Elles donnent un vin agréable, frais et intense à la fois, avec beaucoup de relief pour cette cuvée hommage à l’hémisphère Sud et à l’océan indien…

La Cuvée Australe Rouge du Domaine de l’Ancien Prieuré, rouge d’altitude et de structure, se conserve avec la même attention que l’on porterait à un vin sincère, qui vit plus de finesse que de force. Avant ouverture, elle doit être conservée couchée, pour garder le bouchon humide et éviter l’oxydation, dans un lieu sombre, à température stable, idéalement entre 12 et 16°C. Une cave enterrée ou une cave à vin électrique est l’option idéale, mais un placard frais, sans vibrations ni lumière directe, peut convenir si l’environnement reste stable. Grâce à sa structure droite, ses tanins fins et sa belle acidité naturelle, ce vin possède un potentiel de garde de cinq à huit ans selon le millésime, voire davantage si les conditions sont optimales, avec un vieillissement qui révélera progressivement des arômes tertiaires comme le cuir léger, la truffe ou la tapenade. Une fois ouvert, il est conseillé de refermer la bouteille avec un bouchon adapté ou une pompe à vide, et de la conserver dans un endroit frais, ou au réfrigérateur si la température ambiante est trop élevée, en prenant soin de la sortir un peu avant le service pour retrouver sa température idéale, autour de 15 à 17°C. Il se conservera ainsi deux à trois jours sans perdre son équilibre. Au-delà, s’il commence à fatiguer, il peut encore offrir ses derniers arômes à une sauce ou un plat mijoté. Conserver la Cuvée Australe Rouge, c’est prolonger la respiration lente d’un vin de crête, attentif au temps et au silence, sans jamais le brusquer.

La Cuvée Australe Rouge du Domaine de l’Ancien Prieuré est un vin de relief et de silence, forgé dans les hauteurs granitiques des Cévennes, là où le vent taille la vigne et où la lumière cisèle le fruit. Son nom, “Australe”, évoque un Sud à contre-pied, un Sud d’altitude, austère et lumineux à la fois, qui produit des rouges droits, tendus, aux épaules fines et à l’élan long. Issu de cépages comme la Syrah, le Grenache noir, ou parfois une touche de Mourvèdre ou de Cinsault, ce vin est cultivé en agriculture biologique, avec des rendements modérés et une vinification douce, sans extraction lourde, souvent en cuve ou en demi-muid selon les années, pour préserver la fraîcheur et la précision du fruit. À l’ouverture, il mérite d’être aéré, au moins une demi-heure, voire carafé dans sa jeunesse, car il peut se montrer discret au départ, puis s’ouvrir progressivement comme un paysage de crête. La robe est profonde sans être opaque, grenat limpide aux reflets violacés. Le nez offre des notes de fruits noirs frais (mûre, myrtille), d’épices douces, parfois de poivre blanc, avec une touche de garrigue ou de pierre chaude. En bouche, la trame est droite, élancée, avec des tanins fins et une tension presque minérale qui rappelle l’altitude et le sol pauvre. L’équilibre repose sur la fraîcheur, la digestibilité, la finesse d’extraction : ici, rien d’exubérant, mais une intensité calme, qui accompagne merveilleusement une cuisine simple et racée , un rôti de veau aux herbes, un plat de lentilles au lard, un fromage de brebis affiné, ou même des légumes grillés à l’huile d’olive. Ce vin se déguste lentement, sans surcharger le moment : il ne cherche pas à séduire par la force, mais à rester juste. Boire la Cuvée Australe Rouge, c’est marcher en équilibre sur une ligne de crête, avec le souffle du sol dans la bouche et la lumière du Sud dans le regard.

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