Les conseils d’Antoine
Cuvée Australe Blanc 2022
Cette cuvée est issue des parcelles faisant face à l’ancien prieuré et à son église romane du XIIe siècle, sur une terre argilo-calcaire, platée de cépages chardonnays et sauvignons. Elle est caractérisée par une fraîcheur et une densité, hommage à l’hémisphère Sud et à l’océan indien…
Conseils de conservation
La Cuvée Australe Blanc du Domaine de l’Ancien Prieuré, comme tout vin blanc de terroir et de tension, demande une conservation attentive mais sans complication, fidèle à sa nature sobre et précise. Avant ouverture, elle doit être conservée couchée, à l’abri de la lumière, dans un endroit frais et stable, idéalement entre 10 et 14°C. Une cave à vin ou une cave naturelle est idéale, mais un placard sombre et bien ventilé peut convenir, tant qu’il n’est pas exposé à des variations de température. Ce vin, grâce à son acidité naturelle et à sa vinification précise, peut se garder deux à cinq ans selon les millésimes, en conservant sa fraîcheur et en développant des notes plus complexes de miel léger ou de fruits secs s’il vieillit bien. Une fois ouvert, il faut refermer la bouteille hermétiquement, avec un bouchon à vide ou à défaut un simple bouchon alimentaire, puis la placer au réfrigérateur. Il tiendra deux à trois jours sans perdre ses qualités principales, même s’il peut évoluer légèrement à l’air, gagnant parfois en rondeur ce qu’il perd en vivacité. Pour le retrouver dans les meilleures conditions, il suffira de le sortir du froid une vingtaine de minutes avant le service, afin que ses arômes reprennent souffle. Conserver la Cuvée Australe, c’est respecter son origine haute et lumineuse, et lui permettre, même en attente, de rester tendue vers l’équilibre.
Conseils de dégustation
La Cuvée Australe Blanc du Domaine de l’Ancien Prieuré est un vin d’altitude, tendu entre soleil et fraîcheur, comme une ligne claire tracée sur la pierre granitique des Cévennes. Son nom, “Australe”, évoque le Sud, mais un Sud en hauteur, où la lumière est vive, le vent présent, et la vigne enracinée dans des sols pauvres et vibrants. Issu de cépages blancs méditerranéens comme le Grenache blanc, la Roussanne ou parfois le Viognier, selon les millésimes, ce vin est cultivé en agriculture biologique et vinifié avec retenue : pas d’élevage ostentatoire, peu ou pas de bois, pour que le terroir s’exprime sans fard. À l’ouverture, on le sert autour de 10 à 12°C, jamais trop froid, pour que les arômes puissent se déployer sans être figés. La robe est souvent pâle avec des reflets argentés ou paille claire, signe de jeunesse et de pureté. Au nez, la première impression est minérale, presque saline, suivie de notes de fruits blancs (pomme fraîche, poire), d’agrumes mûrs, parfois d’herbes fines ou de fleurs de montagne. En bouche, c’est la droiture qui frappe : une belle tension, une acidité naturelle portée par l’altitude, et une matière fine, fluide, sans lourdeur. Le vin s’étire sur une finale nette, persistante, avec parfois une légère amertume noble qui évoque les zestes ou les amandes crues. Il accompagne parfaitement une cuisine épurée : poissons vapeur ou grillés, crustacés, légumes de printemps, fromages de chèvre ou de brebis affinés. Plus qu’un simple blanc du Sud, c’est un vin d’équilibre, qui fait le lien entre la chaleur du climat et la fraîcheur du sol, entre l’expression du fruit et la rigueur du lieu. Déguster la Cuvée Australe, c’est marcher en plein midi sur un sentier de crête, entre ciel vaste et roche nue, avec dans le verre l’écho discret d’un paysage sans bruit.