
Les conseils d’Antoine
Coteaux du Layon Fleur de schiste

Cette cuvée est le fleuron du domaine. Vin issus d’une vendange en surmaturitée avec 4 tries successifs très sélectifs. Cette cuvée d’exception donne en nez, des notes de mangue et d’abricot. En bouche des notes de miel et de cire d’abeille avec une bonne nervosité, le parfait équilibre avec le sucre. Idéal avec un foie gras mais aussi avec des plats asiatiques. Convient très bien avec une tarte tatin ou un dessert au chocolat.
Conseils de conservation
Conserver un Coteaux du Layon Fleur de Schiste, c’est préserver l’intensité silencieuse d’un vin taillé pour le temps. Avant ouverture, ce vin liquoreux peut reposer plusieurs années, voire des décennies, dans une cave fraîche (10–14°C), sombre et stable, couché, pour garder le bouchon humide. Sa richesse en sucre et en acidité en fait un vin naturellement apte à vieillir, gagnant en complexité avec les années : de la fraîcheur fruitée à la profondeur miellée.
Une fois ouvert, le vin demande une attention discrète. Rebouché avec soin (de préférence avec un bouchon hermétique ou sous vide), il peut se conserver 7 à 10 jours au réfrigérateur, sans perdre son éclat. Au contraire, certains arômes évoluent, s’arrondissent, se précisent. Pour une meilleure expérience, sortez-le 30 minutes avant dégustation, pour qu’il retrouve sa température idéale — entre 10 et 12°C.
Évitez le contact prolongé avec l’air : ne laissez pas la bouteille à moitié pleine à température ambiante. Si vous ouvrez une vieille bouteille, décantez-la doucement pour éviter les dépôts, mais ne l’aérez pas trop longtemps : la délicatesse peut se dissiper.
Conserver Fleur de Schiste, c’est respecter un vin-paysage, né de la terre et du temps. C’est veiller sur une matière vivante, un nectar de Loire qui mérite qu’on le garde, qu’on l’attende, et qu’on le boive lentement avec passion et gratitude.
Conseils de dégustation
Déguster un Coteaux du Layon Fleur de Schiste du domaine Bodineau, c’est s’immerger dans l’élégance solaire d’un vin né de lenteur et de lumière. C’est laisser parler le Chenin blanc dans sa version la plus précieuse, celle du surmûri, du botrytis, du sucre noble et de la minéralité profonde. Le “Fleur de Schiste”, c’est une main tendue entre la douceur dorée du fruit et l’austérité vibrante du sol, ce schiste noir et chaud qui forge l’âme du vin. Ce n’est pas un vin de soif : c’est un vin de silence.
Versez-le lentement dans un verre tulipe. Admirez sa robe, entre l’or clair et le vieil ambre, selon les millésimes. Approchez-le du nez : une envolée complexe, envoûtante, où se mêlent l’abricot confit, le coing, la cire d’abeille, le zeste d’orange, le miel léger, parfois une touche d’épices douces ou de thé fumé. Rien n’est criard, tout est ciselé. Prenez une gorgée. L’attaque est douce, mais vive. La sucrosité est présente, mais portée par une acidité droite, presque tranchante. La bouche s’étire, s’élargit, prend son temps. Elle raconte la vendange tardive, le soleil sur les pentes, les matins brumeux et les grappes patientes.
Ce vin se suffit à lui-même. Mais il devient sublime avec un foie gras poêlé, un fromage persillé, une tarte aux abricots, ou simplement un moment suspendu en fin de repas. Il n’appelle pas le bruit : il invite à la méditation. Déguster Fleur de Schiste, c’est écouter un poème de Loire, un chant d’équilibre entre sucre et nerf, fruit et roche, terroir et main humaine. C’est goûter un vin qui ne cherche pas à séduire, mais à rester en vous longtemps après la dernière goutte.